« C'est un malheur que de naître, et aussi longtemps que nous vivons, nous ne faisons que prolonger ce malheur. »
Thomas Bernhard

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Daniel Arsand

Daniel ARSAND

Un certain mois d'avril à Adana
Flammarion

2 | 374 pages | 28-08-2011 | 20.3€

Daniel Arsand dans ce roman a choisi d’incarner le génocide arménien, de lui donner un visage. A Adana, au sud de la Turquie, les communautés arméniennes et musulmanes vivaient côte à côte de longue date, mais évidemment sans se mélanger, en feignant de s’ignorer. L’auteur évoque les changements de comportements, les mensonges portés par une minorité qui finissent par emporter la majorité, les non ingérences et ingérences coupables des représentations étrangères, les comportements individuels et collectifs… Il revient sur la folie meurtrière collective qui emporte tout et tout le monde. Chacun réagit avec sa personnalité mais la folie est plus puissante, plus rapide, plus violente. Tout le monde est dépassé. Un roman éprouvant sur la folie humaine qui, hélas, continuera de s’exprimer en d’autres lieux, en d’autres temps…

« Des anciens marmonnent qu’il n’est pas un agneau qui ne désire être un loup. »

Fiche #1015
Thème(s) : Littérature française


Daniel ARSAND

Des chevaux noirs
Stock

1 | 174 pages | 21-08-2006 | 17€

Jo Harfang ("Je m’appelle Jo Harfang et je viens des confins du monde") a dix-neuf ans et a tué sa tante et quelques hommes, des inconnus, des amants. De sa prison il nous rapporte sa funèbre épopée et sa dérive en nous présentant sa généalogie puisqu'il est le dernier de sa lignée ("lignée de héros, dynastie de cinglés") dont le passé marque au fer rouge la vie sans amour de Jo ("Pouvoir aimer quelqu'un, une chimère ? Question sans intérêt"). La famille implantée à Roanne semble frapper par la malédiction et Jo se prenant pour un Dieu ("je voulais être centaure et fléau divin") n'aura de cesse de traduire sa haine en actes ("La haine est un sentiment salutaire... J’ai la haine franche, généreuse, flamboyante "). Il prendra la suite de son grand-père suicidé au milieu de quatre chevaux noirs et deviendra le cavalier de la folie. L'épopée d'un Dieu, d'un criminel ou d'un malade mental pour laquelle le lecteur devra attendre la dernière page pour établir son sentiment définitif.

Fiche #127
Thème(s) : Littérature française