« Il ne faut pas être surpris qu’il y ait de plus en plus de criminels envoyés à l’asile plutôt qu’en prison : tant qu’on a affaire à des dingues, on n’a pas à se poser de questions. On laisse le fou dans son coin, on le regarde se débattre, comme s’il n’avait rien à voir avec nous. »
Marie-Eve Sévigny

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Elisabeth Lesne

Elisabeth LESNE

Filles de l'est, femmes de l'ouest
Intervalles

1 | 155 pages | 23-10-2022 | 21€

1989-2019, commémoration habituelle, grands discours convenus, les hommes sont au micro, à la tribune, sur les écrans : « … des hommes majoritairement, qui allaient évoquer avec tous les clichés habituels le monde dont elles venaient, le monde tout gris, tout triste d’avant 1989, un monde sans liberté où ne régnaient que la peur et les pénuries. ». Dans le même temps, six auteures décident d’apporter leurs voix et leurs regards à cette histoire, de partager leurs vécus, leurs réalités. Six paroles singulières à hauteur de femmes (et d’hommes) issues de pays différents (Pologne, Yougoslavie, Bulgarie, Roumanie, Tchécoslovaquie…) pour s’extraire des poncifs et nous parler de leur réalité, d’hier et d’aujourd’hui, entre Est et Ouest. Dans de courts textes percutants, elles dépassent les clichés, rappellent que l’Est n’était pas uniforme, et nous parlent de leur enfance, de leur joie comme de leur tristesse, de leurs parents, de leur pays, de leurs droits en tant que femme... Témoigner pour apprendre, témoigner pour vivre : « Nous méritons plus. Nous méritons de vivre des temps passionnants. »

Liste des auteures : Albena Dimitrova, Lenka Horňáková-Civade, Katrina Kalda, Grażyna Plebanek, Sonia Ristić, Andrea Salajova, Marina Skalova, Irina Teodorescu.

« Nous sommes les additions des traumatismes que nous avons occultés, ainsi que de ceux que les générations précédentes, dans le silence souvent, nous ont transmis. »

« Oh, si seulement on pouvait à tout moment se déshabiller de son passé, se tenir sans culture et sans bagages, sans identité, sans papiers, sans territoire, juste être vivant, oui, si seulement, alors on se rencontrerait vraiment et le centre et les marges feraient unité. »

Fiche #2945
Thème(s) : Littérature étrangère