« Ah, la radicalité : elle est compliquée ; elle fait peur, elle semble rude. Elle secoue. Elle est menaçante. Mais elle est nécessaire : c’est ce qu’il faut retenir. Elle sert à casser les dogmes, les scléroses, les certitudes imposées. Elle permet de s’obliger à réfléchir… »
Hadrien Klent

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Stanislas Wails

Stanislas WAILS

Deux
Au Diable Vauvert

2 | 222 pages | 01-02-2015 | 17€

Clorinde suit des études de cinéma alors lorsqu’elle entend dans un café le dialogue entre un scénariste et un réalisateur, elle tend l’oreille, s’intéresse puis décide de les suivre. Ce sera Simon, 37 ans, le scénariste, qu’elle abordera et séduira. Engagée sur le film, elle observe et découvre toute la difficulté de créer, monter, diriger, réaliser un film mais aussi tout l’artificiel qui entoure ce monde et Clorinde appartient certainement plus à la vie.

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Fiche #1583
Thème(s) : Littérature française


Stanislas WAILS

La maison Matchaiev
Serge Safran

1 | 252 pages | 19-06-2011 | 17.24€

Trois frères et sœurs (Anne, Pierre, Joshua) héritent à la mort de leur père Sergueï Matchaiev de la maison paternelle sise en Bourgogne, une maison en bois isolée où il a élevé seul ses trois enfants, loin du monde. Ils vivent actuellement tous les trois à Paris, Pierre l’aîné travaille à l’Institut d’astrophysique, Anne est encore étudiante et Joshua est peintre dessinateur, tous les trois face à une intégration quelque peu heurtée. La maison représente leur histoire, leur passé, famille qu’ils croient maudite depuis la disparition de leur grand-père : « Je te dis. Les Matchaiev ont un talent particulier pour le tragique… On a ça dans le sang… ». On apprend au fur à mesure du récit comment leur père est décédé, mort qui s’associe dramatiquement à l’histoire de cette maison dans laquelle ils retrouvent les traces et témoignages de leur passé. Souvenirs doux, lourds souvenirs, que faire de cette maison ? Partage problématique des témoignages, du passé, des livres, des images, de l’identité du père et de la famille : « Ce qu’on oublie du passé, c’est ce qu’il avait d’anecdotique. Le venin, lui, il coule en nous, qu’on le veuille ou non. Il se balade dans nos veines, dans notre cerveau, l’air de rien il passe des parents aux enfants : et en même temps qu’il nous nourrit, il nous empoisonne. ». Les souvenirs les plus pénibles, les douloureux ressentiments resurgissent au gré des découvertes dans la maison, chacun réagit avec sa personnalité, son identité. Les thèmes sont pesants (le passé, la famille, les non-dits et secrets, les souvenirs et leur appréhension, les liens dans une fratrie…) et pourtant le style de Stanislas Wails et le patchwork de ses trois jeunes personnages rendent le récit vif et vivant, souvent tendre et doux et donc attachant.

Premier roman

« Les regrets sont plus doux que les remords. »

Fiche #967
Thème(s) : Littérature française