« Moïra rêve de romance, d’une vie écrite par un dieu qui aurait enfin du talent. »
Jérémy Bracone

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Michel Layaz - Il est bon que personne ne nous voie

Michel LAYAZ

Il est bon que personne ne nous voie
Zoé

185 pages | 06-10-2006 | 19€

Le narrateur est un garçon de quinze ans qui en plus de l’école travaille dans une boucherie. Son univers tourne autour de quelques personnes : ses parents bien que son père atteint d’une maladie incurable est en train de mourir ce qui mobilise totalement sa mère, Walter, un collègue boucher maître en sagesse, et sa mère artiste Giuletta, Raton, le roi de la mécanique qui mélange ses mots, et Charlotte son initiatrice. Elle lui enseigne l'amour, l'initie à d'étranges rituels animaliers dans la forêt. L’enfant est attendrissant et nous est immédiatement sympathique par sa fraicheur, son innocence, son attention aux autres, son écoute. La seconde partie du texte nous apprend que ce retour sur une adolescence bien réelle est raconté par le même garçon devenu très âgé (88 ans), alors que la mort rode. Il vit un dernier amour en la personne de Lucie, une infirmière en qui il retrouve passagèrement Charlotte. Cette infirmière attentionnée a découvert un procédé original et si humain pour que ses pensionnaires préférés puissent choisir eux-mêmes et en toute quiétude l'instant de leur mort quand le désir de vivre devient trop faible. Ce texte poétique aborde la vie dans son ensemble et sa complexité : vie, mort, amour, désir, amitié… Aucun mot de trop, aucun mot ne manque, superbe !

"Walter me parle de l’état d’innocence, quand les hommes pouvaient se passer des animaux : de leur peau, de leur viande, de leur force. Il ajoute que personne alors n’avait besoin d’un animal de compagnie. Rien n’aurait pu le justifier."

"Alors que le dernier moment approche – que ce dernier moment je le ferai venir un peu plus vite -, je suis prêt à tout recommencer, prêt à aimer Charlotte comme je l’ai aimée. Je suis prêt à recevoir à nouveau ce qu’elle m’a donné, comme au premier jour, comme à la première heure. C’est peut-être pour cela que je parle dans le petit enregistreur bleu, pour juxtaposer les espaces-temps, les serrer les uns sur les autres, les rétrécir jusqu’à ce qu’ils se confondent, que l’espace de maintenant et le temps d’avant se mêlent au temps de maintenant et à l’espace d’avant."

Fiche #157
Thème(s) : Littérature française


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