« Si tu ne sais pas pourquoi tu pleures, alors c’est que tu es revenue dans l’enfance. »
Pierre Roubin

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Jean-Philippe Blondel - Un hiver à Paris

Jean-Philippe BLONDEL

Un hiver à Paris
Buchet-Chastel

270 pages | 28-01-2015 | 15€

Victor est prof d’anglais depuis plus de vingt ans et écrivain. Son neuvième roman est sorti lorsqu’il reçoit une lettre d’un lecteur pas comme les autres, quelqu’un qu’il a rencontré il y a bien des années, une lettre qui provoquera un retour sur le passé, à la période de ses dix-neuf ans. Lui, le petit provincial, avait alors quitté sa famille pour le milieu étudiant parisien. Grand lycée, l’élite, classes préparatoires, un petit monde fermé, sûr de lui et assez méprisant. Victor est à part, n’a pas leurs certitudes ni leur assurance, seul lien social, une amitié naissante avec Mathieu, le fils de l'auteur de la lettre. Leur amitié n’aura pourtant pas le temps de s’épanouir puisque Mathieu, après une humiliation de trop, dans un cri que personne n'oubliera, enjambe une balustrade et se suicide au sein même du lycée. Victor devient alors l’ami du suicidé, pour les étudiants, pour les parents de Mathieu, pour tous. Un nouveau statut qui lui ouvre des portes, suscite des rencontres, comme un triste malentendu. Des évènements cruels, de l’émotion, de l’intime, des relations humaines complexes, J-P. Blondel excelle pour nous faire partager et appréhender les sentiments de ses personnages. Il sait nous toucher, nous éprouver mais aussi démontrer que supporter puis supplanter une épreuve ne pourra se réaliser qu’à plusieurs, par une solidarité, une entraide et une amitié salvatrices.

« C'est le propre du roman d'amener le lecteur à renoncer au sommeil. A se relever, sans faire de bruit, pour ne pas troubler celui ou celle qui dort à ses côtés. A descendre dans le salon, allumer les lumières et s'affaler dans le canapé, vaincu. La prose a gagné le combat. On ne peut plus lui résister. »

« Vomir la jeunesse pour son inculture n’est qu’une ultime preuve de la détestation de soi. »

« Nous sommes beaucoup plus résistants que nous ne le croyons. »

Ecouter la lecture de la première page de "Un hiver à Paris"

Fiche #1579
Thème(s) : Littérature française


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