« Il disait qu’il fallait se méfier des mots, les approcher et surtout les caresser avec prudence, car pour lui les ``vrais mots de poésie étaient femelles. Ce sont des chattes. Si vous les fâchez, ajoutait-il, elles peuvent vous mordre ou, pire encore, vous fuir.’’ »
Andrée Chédid

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Marie Sizun - La Maison-Guerre

Marie SIZUN

La Maison-Guerre
Arléa

270 pages | 02-02-2015 | 20€

en stock

La guerre dure déjà depuis plusieurs années, et le moment est arrivé pour Véra de mettre à l’abri sa petite fille. Elle confie Marie, pas loin de cinq ans, à une maison, la Maison-Guerre, une vieille maison quelque peu bancale, habitée par de vieilles personnes. Les explications de Véra sont succinctes, elle s’en retourne et promet de revenir bientôt. Quelques rares visites expéditives, elles ne dormiront qu’une seule fois ensemble, puis la disparition, sans raison pour Marie. Reste donc l’attente. Cette attente lui pèse malgré les instants de bonheur qu’elle peut vivre, en solitaire, dans cette maison. Marie écoute, observe, et surtout attend et attend encore, en espérant le retour de sa mère adorée. Elle aimerait se retrouver à ses côtés dans leur petit appartement parisien. Elle cherche à comprendre à partir des bribes de conversation qu’elle vole ici ou là… la guerre… les Allemands… Marc prisonnier en Allemagne… La petite imagine, décrypte, seule dans cette maison qu’elle n’oubliera jamais. La terrible vérité qui provoquera un choc définitif sera longue à percer et la maison y sera à jamais associée. Adulte, quand la mélancolie ou la tristesse l’étreindra, elle se retrouvera (en pensée) dans cette maison, et reconnaîtra absolument tout, la mémoire et le souvenir comme remède ou refuge salvateur la protègeront alors. Marie Sizun revient sur cette période douloureuse tout en mettant la guerre au second plan et se préoccupe toujours avec autant de sensibilité et de justesse de l’enfance, de la solitude, des sentiments, des non-dits et secrets, des douleurs et de la magie de la mémoire, ce « jeu délicieux et cruel ».

« Le bonheur de la maison-guerre, je n’aurais pas su l’expliquer. Mais il était là, en moi. Inoubliable. »

« … ce regard de l’enfance, ce fabuleux pouvoir d’aimer, d’admirer, et surtout d’espérer, qu’on garde un temps et qui, un jour, vous quitte. »

Ecouter la lecture de la première page de "La Maison-Guerre"

Fiche #1584
Thème(s) : Littérature française


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