« Quand devient-on parent ? Quand on le désire, quand on accouche, ou qu’on le veut et qu’on l’affirme ? … C’est quand tu acceptes que ton fils soit un autre, et que tu l’aimes tel qu’il est. »
Silvia Avallone

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Hafid Aggoune - Anne F.

Hafid AGGOUNE

Anne F.
Plon

190 pages | 12-07-2015 | 15.9€

Un attentat est commis à Paris lors de son marathon annuel. Au milieu des concurrents, un anonyme, le père d'un prof de français qui apprend peu de temps après que l'une des personnes impliquées dans cet attentat est l'un de ses anciens élèves à qui il n'a pas su tendre la main au moment crucial, peut-être... La culpabilité l'accable, lui qui a choisi ce métier et son établissement pour aider les enfants à apprendre, à s'en sortir et à grandir. Aussi, alors qu'il relit le texte d'Anne Frank brûlant d'actualité, il se décide à écrire à sa petite sœur juive et à sa petite sœur d'écriture, une lettre par-delà la mort et le temps qui croise deux destins, deux vies non dénuées de points communs. Si ce journal demeure d'actualité, il interroge évidemment notre présent, notre société, son évolution et son futur hélas attendu, et Hafid Aggoune réussit parfaitement à l'intégrer dans notre quotidien. On retrouve ici avec grand plaisir l'écriture poétique et maîtrisée d'Hafid Aggoune. Il confirme encore son art pour bousculer le lecteur et surtout l'inciter (à relire Anne Frank naturellement) à la réflexion et à l'interrogation avec, entre autres, au coeur de ce livre les rapports filiaux, l'écriture (et la course à pied !), la différence, l'émancipation.

Hafid Aggoune nous rendra visite le jeudi 24 mars 2016.

« ...l'étranger n'est pas celui qui vient d'ailleurs, mais celui qui s'éloigne de nous. »

« ...les morts ne sont jamais absents, seuls les vivants nous manquent. »

« Mais nous avons notre part de responsabilité si nous n'aimons pas assez ou mal. »

« ...j'aime les enfants... pour ce qu'ils ne sont pas encore, pour tout ce qu'ils peuvent devenir, et je les aime pour ce présent immense qu'ils vivent comme si la vie était notre unique bien. »

« Où vont les larmes des hommes qui ne pleurent pas ? »

« Je crois que la grande différence entre les êtres quels que soient leurs origines ou leur milieu social, c'est l'amour que l'on reçoit et la nature de cet amour durant l'enfance. »

« Rien n'est plus vertigineux qu'une photo d'enfance, s'y miroiter devant l'être que l'on ne sera plus et qui sommeille en nous revient à tenter de voir un fantôme en plein jour. »

« J'avais oublié à quel point nous ne sommes ni une fonction, ni un métier. Ni une religion, ni un milieu social. Nous sommes des hommes et des femmes faisant de notre mieux le temps de notre existence. »

« On écrit pour que quelqu'un entende un autre coeur battre, même seul. »

Ecouter la lecture de la première page de "Anne F."

Fiche #1656
Thème(s) : Littérature française


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