« L’absence est la plus assourdissante des présences… »
Elisabeth Laureau-Daull

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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François Vallejo - Les soeurs Brelan

François VALLEJO

Les soeurs Brelan
Viviane Hamy

280 pages | 20-06-2010 | 19€

Marthe, Sabine et Judith viennent de perdre leur jeune père admirateur de Le Corbusier dont l’ombre pèsera et leur intimera la volonté de rester unies. Le conseil de famille se réunit pour décider de leur avenir et dès cet instant, elles montrent qu’elles ne font qu’un(e). Marthe l’aînée obtient la tutelle de ses deux sœurs. Le style vif, rapide fait parler les trois sœurs d’une même voix, osmose parfaite qui peut osciller malgré tout. Les trois caractères diffèrent mais l’envie de demeurer ensemble est plus forte. Elles forment un clan uni, et chacune tente à son tour d’en sortir mais inexorablement est rattrapée par les deux autres. Judith la plus jeune déroute ses aînées par son fort tempérament, ce qui ne l’empêche pas de revendiquer son lien infaillible à ses sœurs : « Nous sommes sœurs depuis le début, ça durera jusqu’à la fin, si nous le décidons. Il ne faudra jamais me laisser toute seule ». L’une s’éloigne, prend son envol, trouve une place éloignée des deux autres, elles la rattrapent immédiatement : « Cette nuit, elle semble vouloir les condamner à rester sœurs et rien d’autre. ». De même dans la difficulté, les deux autres seront toujours là pour sauver la troisième et la sortir d’une mauvaise passe. Le style indirect adopté par François Vallejo rend ce récit vif, rapide, haletant adopté également par les mouvements centrifuges ou centripètes au sein du clan où chaque femme malgré le lien indéfectible qui les lie recherche une vie extra-clanique. Mais le brelan ne reste-t-il pas toujours supérieur à une carte seule ?

« Elles comprenaient seulement aujourd’hui la dernière phrase de Grand-mère Madeleine avant de mourir : être heureuses toutes les trois, ce n’était pas être heureuses à tout prix, c’était d’être heureuses d’être toutes les trois, même si elles devaient être malheureuses chacune de leur côté. »

Fiche #784
Thème(s) : Littérature française


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