« L’homme meurt si on le prive de pain, mais il dépérit et se fane en l’absence de rêves. »
Jon Kalman Stefansson
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Asser Tropainen, 89 ans, dernier bolchevik de la planète, athée convaincu, va mourir. Il appelle alors son petit-fils Eemeli pour lui faire part de son testament dans lequel il demande la création d’une fondation funéraire pour l’édification d’une église ! (« … il ne croyait pas en Dieu ni même trop en Jésus, mais il trouvait plaisant, en un sens, d’édifier une église. L’idée lui en était venue par pure malice. En souvenir, en quelque sorte. »). Tâche originale pour cet ancien PDG d’une société de construction de chalets. Asser meurt effectivement peu de temps après leur rencontre et Eemeli commence de respecter le testament : trouver le lieu idéal d’implantation, obtenir l’autorisation de construction... Une réunion arrosée dans un sauna avec quelques membres de la commission l’autorise à débuter les travaux. Ils continueront malgré le rejet de la demande d’autorisation. Quelques écolos soutiennent son projet, le rejoignent et s’installent à proximité dans des maisonnettes qu’Eemeli leur fait construire. L’installation de l’église progresse et la communauté s’agrandit jour après jour. Elle apprend à vivre en autonomie et à exploiter le plus rationnellement possible les ressources naturelles (pêche, chasse et culture donnent lieu à de superbes descriptions de la nature finlandaise). Une crise mondiale qui couvait éclate, les économies s’effondrent, la troisième guerre mondiale se généralise et le monde moderne disparaît finalement suite à l’apocalypse engendrée par une comète. La communauté en réchappent et saura s’adapter au changement de climat en découlant. Arto Paasilinna a vraiment l’art de créer des récits attachants et enrichis d’anecdotes truculentes toujours avec humour (même si le Pasteur Huskonnen de l’an dernier reste un modèle du genre).
Fiche #448
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Anne Colin du Terrail
Le pasteur Oskar Huuskonen a la cinquantaine difficile, ses rapports avec sa femme, ses paroissiens et la religion, avec sa hiérarchie se troublent. Ses prêches deviennent enflammés et véhéments. Pour son anniversaire, ses paroissiens lui offrent un petit ourson orphelin. Le pasteur le baptise Belzeb... et décide de l’adopter. L’ourson l’accompagne dans tous ses déplacements et Oskar lui construit un abri pour son sommeil hivernal. Les relations avec son entourage s’aggravent alors que Sonia, une éthologue, vient observer l’ourson et observera même un peu plus que l’ourson ! Oskar est mis en congé et décide de prendre la route avec son ourson et Sonia. Belzeb élève doué apprend très vite à leurs côtés les gestes de la vie quotidienne. Aucun évènement ne les séparera. Nous suivons avec jubilation leur traversée mouvementée de toute l’Europe jusqu’à Malte avant un retour pour une vie plus paisible dans une zone isolée et sauvage de la Finlande. Paasilinna nous offre encore une épopée hilarante avec des personnages attachants et où un ours vaut bien un lièvre !
Fiche #252
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Anne Colin du Terrail
Le journaliste Vatanen quitte tout : son métier, sa femme, son confort. Il est accompagné dans son nouveau départ par un lièvre recueilli blessé sur la route vers une autre vie. Ses rencontres diverses et hautes en couleur animent le livre. Il découvre la vie ardue des campagnards mais libre ainsi que la participation à des actions collectives qui lui permet de découvrir les autres. Un livre qui se lit avec plaisir et toujours le sourire aux lèvres.
Fiche #22
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Anne Colin du Terrail