« L’homme meurt si on le prive de pain, mais il dépérit et se fane en l’absence de rêves. »
Jon Kalman Stefansson
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Bernard Chambaz reprend la route, en vélo cette fois. Et il est bien entouré ! Il convoque pour ce long voyage son amoureuse, son fils Martin (ça ne vous rappelle pas le titre d’un grand roman d’un certain London ?) décédé accidentellement et le monstre Jack London, tous les deux nés à un siècle d’intervalle. Il nous offre donc un roman atypique, inclassable. Evidemment l’hommage à Jack London est marqué, boulimique de la vie, un homme dans la fureur de vivre, la fureur de faire dans une liberté totale. London mange la vie par tous les bouts, sans aucun temps mort, sans aucune retenue dans tout ce qu’il entreprend et il entreprend beaucoup, toujours avec passion et parfois dans l’excès. Bien loin des écrivains des beaux quartiers parisiens mais plutôt familier des bas-fonds, il sera marin, éleveur, chercheur d’or, correspondant de guerre… et toujours dans l’engagement politique mais aussi dans l’écriture et la lecture. Alors pour reposer Jack ou retrouver Martin, Bernard Chambaz les fait se rencontrer et crée ainsi dans la connivence des moments de plénitude, de poésie, de calme et d’apaisement. Bernard Chambaz a trouvé la forme adéquate et le récit parfait pour rendre un hommage original et attachant à deux morts qui continuent de vivre à ses côtés et donc au notre.
Ecouter la lecture de la première page de "Un autre Eden"Fiche #2422
Thème(s) : Littérature française