« Les animaux ne se comportent pas comme les hommes, dit-il. S'ils doivent se battre, ils se battent ; et s'ils doivent tuer, ils tuent. Mais ils ne s'assoient pas pour réfléchir aux meilleurs moyens de gâcher l'existence d'autres êtres vivants et de leur faire du mal. Ils ont de la dignité et de l'animalité. »
Richard Adams
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« La première enveloppe arriva le 13 octobre qui ne tombait pas un vendredi. », ce n’était donc pas jour de chance sur l’île ! Et ce n’était que la première ! Evidemment, le quotidien de l’île s’en trouve bouleverser. Les relations ne sont plus les mêmes, les comportements changent, les soupçons grandissent, les rancoeurs renaissent, l’inquiétude croît. Le café « La Marine » devient le centre de l’île, le lieu ou l’on parle, où l’on explique, où l’on annonce, où l’on s’observe, où l’on se côtoie en se regardant de biais… Progressivement, l’atmosphère devient pesante, un mauvais esprit se répand et les habitants se sentent cernés, tournent en rond, étouffent bientôt sur ce petit espace perdu au milieu de l’eau… Dans la seconde partie, le lecteur se retrouve face à face avec le corbeau, l’observe à son tour, découvre ses motivations et ses interrogations quand une corneille se prend à l’imiter… Le corbeau se fera-t-il plumer ? Avec Christophe Carlier, rien n’est moins sûr, les chutes sur une île sont souvent fatales et surprenantes !
Ecouter la lecture de la première page de "Ressentiments distingués"Fiche #1897
Thème(s) : Littérature française
Les personnages principaux appartiennent à la même entreprise, Buronex et l’on suit une semaine de leur quotidien. Agathe, la secrétaire, omniprésente, pilier de l’entreprise, elle est là depuis très longtemps. Assez désagréable, elle ne se laisse impressionner par personne, ni par la jeune sage et docile stagiaire Ludivine, ni par Norbert le jeune directeur commercial grand amateur des expertises économiques déblatérées sur les ondes radiophoniques. Pourtant la semaine s’annonce mouvementée, en pleine crise, un gros client américain arrive avec l’espoir d’un contrat juteux ! Chacun va devoir abattre ses cartes, « A l’heure où le monde allait à sa perte, le bonheur était à portée de mains »… Conte ironique, légèrement amer, fable endiablée, pétillante et folle !
Ecouter la lecture de la première page de "L'euphorie des places de marché"Fiche #1395
Thème(s) : Littérature française
Dans un grand hôtel parisien, le Paradise, un trio se forme, autour d’un verre, d’une discussion, les liens se tissent entre Craig un américain désorienté, Elena une belle italienne esseulée et l’Italien volubile et vantard de la suite 205 sous les yeux attentifs de Sébastien le réceptionniste consciencieux. La relation aurait pu durer le temps de leur séjour, mais un grain de sable vient tout bousculer ! L’Italien est retrouvé assassiné dans sa chambre, assassiné trois fois (« L’annonce d’un crime est toujours salutaire, puisqu’elle nous rappelle à nous-mêmes que nous sommes vivants. »). L’enquête est décrite en pointillés, les réflexions, activités de Craig, Elena et Sébastien suggèrent, démontrent, infirment toutes les hypothèses possibles. Craig et Elena sont immédiatement complices et se sentent attirés l’un par l’autre, mais cette mort brutale et ce lieu les inhibent sensiblement : « Face à Craig, je me répète que les amours d’hôtel sont le lot des désoeuvrés du cœur. ». L’ombre imposante du défunt continue de s’imposer à l’enquête qui louvoie et aux tentatives de Craig et Elena pour nouer une vraie relation. Roman à trois voix, chacun raconte, observe, épie, interprète, suppose, le meurtre devenant presque anodin. Le va-et-vient permanent du récit entre les trois personnages le fluidifie et le rythme. Une vraie originalité dans ce premier roman !
Premier roman
« Passé quarante ans, le hasard bouscule la vie au lieu de la construire. »
Fiche #1186
Thème(s) : Littérature française