« La fureur du réel fait si mal. »
Tiffany Tavernier

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

104151249

Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous.

Claude Bard

Claude BARD

Le voyage à Arles
Serge Safran

1 | 165 pages | 09-08-2024 | 17.9€

Paul était monté à Paris pour devenir un vrai et grand écrivain. Il n’est qu’écrivain. Machin, son éditeur, l’emploie pour lire et corriger ses ouvrages pratiques. Alors Paul, la cinquantaine, décide d’entreprendre le voyage à Arles, sa ville d’origine, pour enfin écrire son premier roman. Il y retrouve les traces de sa jeunesse, les quartiers, les bistrots et les personnages bigarrés qui les habitent mais pas l’inspiration. Dans le même temps, Machin, secondée par la fidèle et dévouée Séverine, supporte mal la faillite annoncée de sa maison, donc n’est pas d’une grande aide pour Paul malgré le contrat signé. Une double identification éditeur-auteur trouble la relation, qui est qui ? Ils semblent même parfois ne faire qu’un. Paul trouve son personnage grâce à sa rencontre avec une poétesse de renom mais peine à le faire progresser. Ce trio troublant vit donc des moments cruciaux : Paul voudrait réaliser son rêve de jeunesse, Machin doit assumer sa faillite et le départ de Paul, Séverine voit sa relation avec Machin s’orienter différemment. Un texte et des personnages qui jouent habilement avec le lecteur tout en proposant une réflexion sur l’écriture romanesque.

Premier roman

« Car à quoi sert un roman, si ce n’est recommencer la vie que l’on a ratée et rendre ainsi cette dernière un peu supportable ? »

« Aimer son personnage quand il se met à exister devant vous, c’est un grand bonheur et un peu d’inquiétude. On l’a fait à son image, on pense en connaître tous les détours mais il s’agite et prétend le contraire. Quelque chose, imprévu, dépasse son maître et lui dicte la suite. »

« Un personnage peut-il prendre en charge son créateur ? »

Ecouter la lecture de la première page de "Le voyage à Arles"

Fiche #3226
Thème(s) : Littérature française