« Puis j’ai compris que voir et savoir ne changeaient rien au cours de l’histoire. »
Fabienne Swiatly
Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous. |
Xavier Bovary (tiens, tiens…) semble partager une vie accomplie avec Anastasia, sa superbe femme, et ses enfants. Dermatologue, il est passionné par son métier, fasciné par la peau, « … je trouve aussi belle la peau d’une octogénaire que celle d’un bébé ou d’une donzelle de vingt ans. A vrai dire, les vieilles peaux ont tendance à me captiver davantage. Elles recèlent une si forte dose de mystère, elles ont emmagasiné tant de choses et de souvenirs. C’est de l’antique parchemin. ». Jusqu’au jour où, pour ses 50 ans, il reçoit un paquet notarié au contenu troublant : un pistolet chargé, legs de son grand-père mort vingt ans plus tôt. Ce colis fait vaciller sa vie, les questions jaillissent, les souvenirs affluent, une pointe de nostalgie, un zeste de mélancolie, et puis « Un jour, mon Gari, tu verras que l’indélicatesse des gens est une chose qui doit être corrigée. » et c’est peut-être dramatiquement le moment ! Un texte puzzle entre présent et passé, parfois drôle, parfois triste, souvent érudit, qui nous intrigue, nous surprend et nous tient en haleine.
« … le roman nous permet d’échapper à la représentation physique et donc superficielle des êtres humains... Je lui rétorquerais que notre apparence physique façonne notre intériorité… Nul besoin d’être dermatologue pour savoir que la surface de notre chair imprègne nos profondeurs. »
« L’indélicatesse est pour ainsi dire inscrite dans nos gènes. »
Fiche #2974
Thème(s) : Littérature française