« Celui qui aime ne finit pas toujours perdant. Contrairement à celui qui n’en a pas la faculté. »
Maria Ernestam
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Yi Sunil tous les ans se rendait à la frontière des deux Corée pour rendre « visite à son passé » : se recueillir sur la tombe de son grand-père, un grand-père qui l’a accueillie quand elle était petite. Mais Yi Sunil fatigue et cette année, elle a décidé de détruire la tombe et d’exhumer le grand-père. Ce n’est donc plus une visite dans son passé mais un passé qui s’invite avec force dans son présent. Yi Sunil revient sur son enfance, son mariage, ses enfants, une femme à sa place, qui a toujours fait ce qu’on attendait d’elle, parents, beaux-parents, enfants, une vie naturellement impactée par l’histoire et la guerre avec toujours la difficulté de communiquer, de parler, de se confier. Un portrait tout en retenue et émouvant d’une femme qui a souvent fui et ose enfin lever le voile en espérant mieux pour ses enfants : « Je voulais que mes enfants vivent bien. Qu’ils deviennent grands sans avoir à traverser de rudes épreuves. Qu’ils soient heureux. Sans m’y connaître j’ai rêvé de ça. Sans m’y connaître. »
Ecouter la lecture de la première page de "Une bonne fille"Fiche #3199
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Jacques Batilliot,
Jeong Eun Jin
Trois voix se dévoilent alternativement dans « Je vais ainsi » : deux sœurs et leur frère de cœur. So Ra est la grande sœur, douce, rêveuse, attentive. Na Na la cadette a un caractère entier, direct, indépendante et bien décidée à conserver sa liberté. Deux sœurs indissociables. C’est parfois tendu, mais chacune sait être la meilleure part de l’autre. Elles ont rencontré Na Ki en partageant un modeste appartement. Na Ki peut être à la fois effacé et très présent, grand frère protecteur mais si fragile. Les trois ont perdu leur père et vivent avec des mères quelque peu absentes. Ils s’observent, observent leurs vies, chaque détail mérite attention, « Des évènements sans importance. Des choses sans importance. » Alors ils grandissent puis vieillissent ensemble dans une Corée moderne qui n’a pas oublié ses traditions jusqu’au jour où, sans être mariée, Na Na tombe enceinte sans être décidée à convoler. Chaque personnage a sa propre voix, ses sentiments et questionnements personnels et Hwang Jungeun associe un style d’écriture précis à chacun d’eux. Un roman intimiste à l’écriture superbe pour un voyage coréen envoûtant.
« L’homme est condamné à disparaître de manière insignifiante et après sa mort, c’est tout, dit-elle… L’homme est futile et insignifiant. Mais c’est pour cela qu’il est adorable… »
Fiche #2748
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Jacques Batilliot,
Jeong Eun Jin