« La vie, elle, s’écrit directement au propre. Ni gomme, ni rature, ni page arrachée, recommencée, recopiée ne lui sont accordées. »
Marie France Versailles

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Héloïse d'Ormesson

Frédéric PLOUSSARD

Tout blanc
Héloïse d'Ormesson

36 | 312 pages | 18-08-2023 | 20€

Blanche est enfin décidée : elle le quitte ! Ce mari qui la frappe. Avant de partir, elle brûle la maison et part à la recherche de son frère. Elle rejoint les Alpes, se cache de son mari avec la bénédiction de son beau-père et retrouve son frère à Bourgevel et l’auteur va s’en donner à cœur joie : un maire sans scrupules prêt à tout pour arriver à ses fins, une entreprise qui cherche un second souffle coûte que coûte, un professeur maboule au top... Ce génie inventera en effet la neige qui résiste à la hausse de température, un filon à exploiter et Bourgevel (et ailleurs) croulera bientôt sous la neige... En retrouvant son frère, Blanche rencontrera aussi l’amour, espèrera une vie plus tranquille mais les évènements vont venir bousculer tous ses espoirs... Un récit enlevé, vif, drôle, imaginatif, déjanté, ironique, non dénué d’espoir, qui déborde d’idées extravagantes, de fantaisie, d’ironie et d’humour, les trouvailles s’enchaînent sur un rythme échevelé, reste au lecteur à rentrer dans la danse et à garder le rythme.

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Fiche #3077
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Frédéric Ploussard lus par Vaux Livres


Jean MICHELIN

Ceux qui restent
Héloïse d'Ormesson

35 | 230 pages | 08-09-2022 | 19€

Lulu a disparu alors quatre hommes vont partir à sa recherche, où est-il parti et pourquoi ? Ils sont militaires, Lulu est caporal, et ils sont rentrés d’une mission difficile et dangereuse. Ils ont rejoint leurs familles et un pays en paix. Pour tenter de le retrouver, il va falloir aussi fouiller le passé, donc cette enquête nous emmène au cœur du quotidien de militaires, hier, aujourd’hui, au cœur de l’action mais aussi aux côtés de leurs femmes, ces femmes souvent seules qui attendent le retour, « Chaque fois, mon mari est rentré un plus seul, un peu plus en colère, un peu plus triste. » , mais leurs époux devenus parfois muets rentrent-ils vraiment ? Une part d’eux reste toujours bien loin du foyer familial. Les sentiments multiples et contrastés sont mis à jour, leur engagement, leurs envies, leurs désillusions, « Il n’ignorait plus le caractère dérisoire de ce qu’ils faisaient… », leur culpabilité lorsque l’un d’eux tombe. « Prendre des roquettes sur la gueule, ça crée des liens. », alors la notion de frères d’armes, de famille, de camaraderie, d’engagement pour l’autre, de solidarité est au cœur de leur vie et pourtant, ils sont seuls, immensément seuls face à leurs traumatismes, à leurs blessures, à leurs peurs, à leurs insomnies et autres cauchemars et face à la mort qui rode toujours. Un roman poignant, une enquête qui nous tient en haleine et dévoile les difficultés et les doutes mais aussi la sensibilité aussi bien des militaires que de leurs femmes.

Premier roman

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Fiche #2915
Thème(s) : Littérature française


Julien CRIDELAUSE

D'Anvers est contre tous
Héloïse d'Ormesson

34 | 202 pages | 24-07-2022 | 18€

David d’Anvers a la quarantaine hésitante ! Crise existentielle, questionnements multiples, alors quand, après des années d’abstinence, il se retrouve au lit avec sa femme adorée en pleine action et avec application et qu’il lit dans les yeux de sa dulcinée une envie de meurtre, cela déclenche une envie profonde de faire une pause, de se poser, de trouver réponses à ses interrogations, de remonter le fil familial et les secrets plus ou moins cachés, plus ou moins surprenants. Le voyage sera trépidant, burlesque, parfois loufoque, rythmé et joyeux, accrochez-vous !

« L’envie de meurtre est le stade ultime, l’apothéose, l’apogée, la gloire, le Graal du couple. Preuve que l’on s’est aimé à mort, pour se détester ensuite avec la même ferveur. »

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Fiche #2860
Thème(s) : Littérature française


Frédéric PLOUSSARD

Mobylette
Héloïse d'Ormesson

33 | 415 pages | 06-09-2021 | 21€

Dom est un trentenaire à la dérive, une vie conjugale d'un calme plat, un homme trop grand, d’ailleurs Dom a toujours été trop grand, même ado lorsqu’il rêvait d’un 103 que ses parents ne lui offriront jamais : une enfance guère joyeuse au cœur des Vosges… C’était peut-être annonciateur de la suite, Dominique deviendra éducateur spécialisé dans un foyer pour ados en dérive, et cette fois, sa taille lui servira parfois pour encadrer certaines jeunes… Mobylette adopte un rythme beaucoup plus élevé qu’un 103 poussif, les situations rocambolesques et déjantées s’enchaînent et surprennent, une gentille folie s’impose et même dans les situations extrêmes la joie perdure. Un premier roman étonnant, débordant de vie et d’humanité.

Premier roman

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Fiche #2755
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Frédéric Ploussard lus par Vaux Livres


Pierre VERGELY

Le monde qui reste
Héloïse d'Ormesson

32 | 255 pages | 06-09-2021 | 18€

On peut être sériveeux à dix-sept ans, ou du moins voir son adolescence et son insouciance disparaître brutalement et définitivement. Charles Vergely (le père de l’auteur), lycéen à Janson de Sailly, a dix-sept ans quand il s’engage dans la Résistance. Idéal de liberté, sens du devoir et de la justice, le jeune homme n’hésite pas. A peine un an plus tard, le 10 mars 1941, il est arrêté par la police militaire allemande et quatre ans de vie vont lui être volés. Déporté en 1942 en Allemagne, il va connaître les camps et la lutte pour rester droit et survivre. Connaître la violence, la torture et la barbarie des camps, tous les gestes avilissants du quotidien, tous les gestes faits pour détruire et réduire à une chose ou un objet qu’on écrase quand on le souhaite. Voir ses camarades exécutés. Vivre la peur sans jamais abandonner. Résister à la faim et la fatigue. Trouver les souvenirs qui vont permettre de tenir. Un premier roman émouvant hommage à un père et à tous ceux qui ont choisi le combat, leur mort éventuelle et la peur pour que la liberté de tous ne s’éteigne pas.

Premier roman

« La guerre offre à des hommes vivants la garantie d’être tués pour une paix dont ils n’auront jamais la possibilité de profiter. La paix, elle, ne garantit aux survivants d’une guerre qu’une accalmie jusqu’à ce qu’éclate le prochain conflit. A ce cycle, il n’y aura pas de fin. Tout est affaire de sursis. Des hommes tués par d’autres hommes, prêts à se faire tuer à leur tour. Quel sens donner à tout ceci ? Je n’en trouve aucun. »

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Fiche #2756
Thème(s) : Littérature française


Alain JASPARD

Les Bleus étaient verts
Héloïse d'Ormesson

31 | 205 pages | 02-01-2021 | 17€

En 1961, Max, tout juste 20 ans, ne connaît pas grand-chose de la vie, mais ce dont il est sûr, c’est qu’il ne veut pas suivre le chemin de son père et de son frère et finir dans les mines de Saint-Etienne. Alors aller voir le soleil, le sable, découvrir autre chose, ça le tente, et à quelques mois de la fin de la guerre d’Algérie, il décide de délaisser sa famille, Monique sa petite amie et de partir en Algérie. Il commence de déchanter sur le bateau lors d’un voyage houleux avant de rejoindre la frontière entre la Tunisie et l’Algérie où il se retrouve rapidement confronter à la guerre, aux violences, à l’attente, passer le temps, s’emmerder, se masturber... Néanmoins malgré l’horreur du quotidien, il rencontre un rayon de soleil, Leila, une jeune infirmière, et en tombe amoureux. Ils rêvent ensemble, l’amour et ses projets fous au-delà de la guerre et de la haine. Ils préparent leur retour et mais au moment de partir, Leila a été enlevée et a disparu. De retour à Saint-Etienne, il épousera sa fiancée et les évènements nous sont relatés par ses conversations au comptoir d’un bar notamment avec Ali son vieil ami pourtant du camp opposé au moment de la guerre mais ce face-à-face amical est terriblement efficace pour revenir sur les déchirements et l’absurdité de la guerre.

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Fiche #2617
Thème(s) : Littérature française


Stefan BRIJS

L'année du chien
Héloïse d'Ormesson

30 | 252 pages | 20-03-2020 | 20€

Paul se remet à peine de son divorce lorsqu’il rencontre Ava. Quant à elle, elle vient de quitter pour la nième fois un petit ami. Immédiatement naît entre eux une relation singulière, une ambiguïté étrange, un lien fort qui leur permet d’absolument tout se dire, sans aucune retenue, même leurs expériences sexuelles, complicité partagée. Ils se frôlent, se touchent, s’observent, s’apprécient, s’entraident, relation fusionnelle, connivence absolue, peur de se perdre. Amitié ? Est-ce possible ? Sont-ils réellement sincères ? Le désir mutuel pourra-t-il rester inopérant ? Paul pourra-t-il se contenter de ses fantasmes ou saura-t-il oser ? Fiodor, le Golden de Paul, observe d’un œil compréhensif et doux ces deux là se dépatouiller dans une relation tendre et sensible.

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Fiche #2508
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Daniel Cunin

Les titres de Stefan Brijs lus par Vaux Livres


Pierre JARAWAN

Tant qu'il y aura des cèdres
Héloïse d'Ormesson

29 | 495 pages | 24-02-2020 | 23€

« Notre père a changé notre vie en nous racontant une histoire », mais il est temps pour Samir, le fils, devenu adulte, de découvrir la vérité et les secrets cachés derrière cette histoire, derrière l’Histoire, derrière un pays. Samir est né en Allemagne où ses parents libanais se sont exilés pour fuir la guerre et offrir à leurs enfants une autre vie. Petit Allemand, certes, mais éprouvant une attirance et même une nostalgie pour le pays de ses parents, son pays, leur exil lui pèse et lui-même ne semble pas trouver sa place en Allemagne. Un soir alors qu’il a huit ans, une photo bouleverse son père qui disparaît et laisse la famille sans nouvelles. Samir en reste bouleversé, une fêlure qui jamais ne semble pouvoir se refermer. Incapable de construire quoique ce soit, incapable de se projeter… Pourquoi son père si aimant, si gai, est-il parti ? La femme qui l’aime comprend que seul un voyage initiatique au Liban pour découvrir aussi bien le présent que le passé, la réalité que les secrets, lui permettra de comprendre son histoire et peut-être de revenir apaisé. Il se confrontera à la complexité du Liban, au poids des religions, aux destructions psychiques et physiques des guerres qui continuent de tisser leurs toiles, aux mensonges et aux secrets, aux regrets et aux remords mais aussi à la beauté du pays, à la force et l’envie de vivre de ses habitants. Même si Pierre Jarawan cite en exergue un proverbe libanais « Si quelqu’un croit avoir compris le Liban, c’est qu’on le lui a mal expliqué. », il nous apporte néanmoins quelques lumières sur sa complexité et déclame une histoire d’amour émouvante et langoureuse pour ce pays en souffrance depuis si longtemps. Un premier roman parfaitement maîtrisé qui nous tient en haleine durant près de cinq cents pages.

Premier roman

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Fiche #2491
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Paul Wider


Yves GAUDIN

En vérité
Héloïse d'Ormesson

28 | 176 pages | 19-01-2020 | 16€

Qu’est-ce qui pousse, Emile Blanchard, ancien flic, a traversé chaque jour une nationale en espérant et attendant le choc fatal et final ? Emile Blanchard a terminé sa carrière avec une enquête douloureuse sur un triple meurtre, trois morts avec le même procédé (trois scientifiques empoisonnés avec les langues sectionnées), trois meurtres en trois jours, et la hiérarchie qui redoute le tueur ou la tueuse en série... Dans le même temps, Emile supporte de plus en plus difficilement de voir sa mère dépérir et plonger dans la dépendance. Mais que faire ? L’irréparable ? Emile revient avec franchise sur cette enquête et sur le chemin qui l’a mené dans ce puits de désespoir. Un roman noir, sorte de pomme empoisonnée aussi délicieuse que dangereuse que l’on croque à pleine dents, portrait grinçant des hommes, de leurs amours, de la vieillesse, de la mort, de la société, et de notre belle justice.

« Ah ! les rêves, si seulement on savait, en les faisant, qu’ils ne sont que des chiens sans maître. »

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Fiche #2472
Thème(s) : Littérature étrangère


Annabelle COMBES

La calanque de l'aviateur
Héloïse d'Ormesson

27 | 375 pages | 24-11-2019 | 19.5€

Jeep et Leena sont frère et sœur. Leur mère est partie et leur père mort. Ils se sont alors éloignés, n’ont pas suivi le même chemin. Leena le silence et Jeep, après avoir goûté aux paradis artificiels, est parti aux Etats-Unis sur les traces familiales et ne vit plus que pour et par le jazz. Leena, « … qui ne marche pas droit, sa fille du vent, sinueuse. », fragile et sensible, a décidé d’acheter une mercerie en ruines dans un petit village non loin de l’océan pour la retaper et créer un lieu de rencontres, un lieu d’échanges et d’écoute autour des mots, des livres, de la poésie. « Dans chaque livre, il y a une phrase pour un homme… », reste à le et la trouver et « Quand vous trouvez votre phrase, plus rien d’autre n’existe. » Leena, « passeuse de phrases » est là pour aider chacun dans sa quête et son accomplissement. Rencontre après rencontre, page après page, l’histoire familiale se dévoile, Leena reprend espoir et retrouve un peu de sérénité. Véritable ode aux mots, à la poésie, à la lecture, à la littérature (et aux librairies) « La calanque de l’aviateur » dans un style poétique et travaillé propose également une vraie belle trame romanesque et un personnage émouvant, attendrissant, blessé qui saura sortir du silence, retrouver le chemin de la vie et réussir sa renaissance.

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Fiche #2450
Thème(s) : Littérature française


Colin THIBERT

Torrentius
Héloïse d'Ormesson

26 | 128 pages | 06-08-2019 | 15€

Au XVIIème, en plein Calvinisme, à Haarlem, œuvre le peintre flamand, Johannes van der Beeck sous le nom Torrentius. Le peintre, maître de la lumière, excelle dans les natures mortes avec une approche très personnelle mais propose aussi sous le manteau des eaux-fortes pornographiques. En effet, l’homme est un amoureux de la vie, provocateur et séducteur, hédoniste accompli, il apprécie les bonnes bouffes, le vin, la fête, les amis et par-dessus tout les femmes. Alors naturellement il fascine autant qu’il dérange. Les prédicants toujours habillés en noir et ne jurant que par la Bible ne peuvent laisser ce blasphémateur libre. Ils sont prêts à tout pour qu’il avoue et renie ses dires et ses actes du plus anodin au plus symbolique. La torture est un moyen comme un autre qu’ils pratiquent allègrement et efficacement. Au cœur de cette société hypocrite (un seul ami continuera à le soutenir), l’homme n’abdiquera pas, résistera à tous les supplices et réussira à fuir vers l’Angleterre (Charles 1er est amoureux de son art) mais l’homme physiquement meurtri s’est vidé, « Pour n’avoir pas cédé quand ils me torturaient, j’ai cru être le plus fort. Je me trompais. Ils n’ont pas seulement broyé mes chevilles et mes genoux, Charley, ils sont parvenus à briser le ressort qui m’animait. Je ne parviens plus à peindre, j’en ai perdu le goût et l’envie. Je ressemble à un coquillage dont on admire les reflets nacrés, oubliant qu’il n’y a plus rien de vivant à l’intérieur. ». Et le bailli et sa clique n’ont pas dit leur dernier mot ! Remarquable et percutant portrait d’un homme éclairé qui « est toujours allé à l’encontre des idées reçues » ce que les obscurantistes de l’époque n’admettront et lui feront payer cher, un texte qui tisse ainsi des liens évidents avec notre époque.

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Fiche #2385
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Colin Thibert lus par Vaux Livres


Jean-Paul DELFINO

Assassins !
Héloïse d'Ormesson

25 | 237 pages | 30-07-2019 | 18€

En 1902, une cheminée mal entretenue, un peu trop de fumée, intoxication et un mythe disparaît. Version officielle. Jean-Paul Delfino revient sur la trajectoire de Zola et ses dernières années, l’écrivain n’est peut-être pas encore reconnu à la hauteur de son importance et de son talent mais la haine que certains lui vouent est absolue et immense. L’époque est propice à un antisémitisme violent et affiché. Les discours, les articles de presse ne font pas dans l’ellipse et la demi-mesure, l’intolérance et la haine s’affichent vertement, « J’accuse », son talent, ses origines, son mode de vie, certains ne peuvent le supporter. Qui sont-ils ? Jusqu’où sont-ils prêts à aller ? Jean-Paul Delfino dans un récit haletant rappelle l’enfant et l’homme qu’était Zola, son approche de la vie et de l’écriture, ses doutes, démontre que Zola dans son entièreté n’a pas pris une ride, rappelle la violence de cette période et dévoile sa version des derniers jours de ce monstre de la littérature. Joli et efficace coup de poing !

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Fiche #2374
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Jean-Paul Delfino lus par Vaux Livres


Gaëlle NOHANT

Légende d'un dormeur éveillé
Héloïse d'Ormesson

24 | 540 pages | 10-12-2017 | 23€

Après l’excellent « Les pêcheurs d’étoile » de Jean-Paul Delfino qui nous plaçait aux côtés de Satie et Cendrars, Gaëlle Nohant redonne vie à Robert Desnos et nous permet de le rencontrer avec autant de bonheur et d’entretenir ainsi sa légende. L’homme est libre, engagé, révolté, sans compromis, une franchise absolue, attentif aux autres sans exception, il restera toujours fidèle à ses convictions (jusqu’à la mort) sans laisser poindre de contradictions. Evidemment, le roman nous confronte aussi avec le monde intellectuel et culturel de l’époque et notamment les surréalistes et André Breton dont Robert Desnos s’éloignera pourtant rapidement au même titre que Prévert et Queneau. Gaëlle Nohant connaît parfaitement l’œuvre et l’homme et malgré les 500 pages du roman, le chemin est léger, elle varie les styles à bon escient, les personnages sont aussi bien modestes qu’illustres, les comportements des surréalistes décryptés et surtout la vie et le parcours de Desnos traités précisément sans aucune lourdeur. L’homme est un amoureux fou de la vie et des femmes, de la poésie, du théâtre, de l’écriture et il n’oubliera pas de mettre en pratique ses convictions dans ses engagements comme dans sa vie au quotidien. Un roman érudit et passionnant qui nous incite à redécouvrir l’homme et le poète Desnos.

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Fiche #2048
Thème(s) : Littérature française


Steinunn SIGURDARDOTTIR

Maîtresses femmes
Héloïse d'Ormesson

23 | 218 pages | 11-06-2017 | 19€

Maria est une vulcanologue islandaise reconnue. Elle vient en France pour un congrès et fait la connaissance de Gemma, une superbe et énigmatique Italienne qui cherche à la séduire. Résolument hétérosexuelle, Maria repousse ses avances. Mais Gemma insiste et au-delà de la séduction amoureuse, lui présente ses projets de société et son ambition, dépasser et refuser l’égalité homme-femme, repousser les hommes, ils ont fait leur temps, les éloigner de leur quotidien, prendre le pouvoir, ils ont tellement fait preuve d’incapacité et de violences depuis tant d’années, « Les hommes anéantissent l’amour, c’est la définition d’un homme »… Vous devinez donc que les hommes ne sortent pas grandis de ce récit vif et ironique qui en sus d’un portrait de l’Islande (le premier pays à élire démocratiquement une femme présidente), revient sur les questions (et les réponses) qui peuvent tourmenter certaines : l’enfance et ses implications, les relations amoureuses homme-femme mais aussi entre femmes, les relations de pouvoir entre femmes et hommes, la maternité, l’amitié… Une comédie dramatique tendre, parfois insolente ou dérangeante et souvent drôle.

« … et la meilleure définition de la vie est peut-être qu’elle est un cataclysme naturel. »

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Fiche #1967
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Catherine Eyjolfsson


Karin KALISA

La mélodie familière de la boutique Sung
Héloïse d'Ormesson

22 | 282 pages | 20-03-2017 | 20€

L’école primaire du quartier Prenzlauer Berg de Berlin doit animer une semaine cosmopolite, « le directeur devait faire progresser l’école en matière d’entente entre les peuples, était-il écrit. » Dans la RDA d’alors, une belle communauté vietnamienne s’était installée pour travailler et seuls seize malheureux petits vietnamiens occupaient les bancs de cette école que le pouvoir central avait néanmoins désignée, c’était comme ça ! Sung, le père du petit Minh, tient une boutique proposant toutes sortes de produits vietnamiens et dans la famille, seule la grand-mère est née au Vietnam, alors quand il s’agit d’apporter à l’école un objet typique, on se retourne vers elle. Elle confie alors « une grande marionnette en bois de plus de quatre-vingts ans ». Et c’est cet objet anodin qui, va non pas changer le monde, naturellement, mais provoquer des bouleversements dans le quartier, des rencontres, des dialogues, de l’écoute, des découvertes et apprendre à certains à mieux se connaître, à s’ouvrir aux autres et ainsi faciliter le vivre ensemble. Le récit de cette semaine évoque aussi l’histoire de cette communauté, l’histoire chaotique du Vietnam, ces marionnettes sur l’eau art populaire traditionnel du pays, l’installation en Allemagne de l’Est, à la chute du mur, certains repartiront, d’autres resteront. Ode à la différence, message d’espoir réjouissant et optimiste même si les moments difficiles ne sont pas gommés, rythmé, vif, et évidemment d’actualité !

Premier roman

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Fiche #1936
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Rose Labourie


Pierre PELOT

Une autre saison comme le printemps
Héloïse d'Ormesson

21 | 248 pages | 08-12-2016 | 18€

L’imaginaire et l’étrange happent le lecteur dès les premières lignes. La vie, la mort, où sont réellement les frontières ? Un chien meurt sous les roues d’un camion sur une nouvelle route, puis vient gratter à la porte de son maître ; un enfant tient par la main un homme qu’il adore mais mort « accidentellement » depuis quelques temps… Hallucination ? Illusion ? Rêve ? Puissance de l’amour ? Un disparu aimé au-dessus de tout disparaît-il vraiment ? François Dorall vit aux Etats-Unis mais revient à Metz pour un festival de polars. Il croise Elisa, une amie d’enfance, qui le presse de l’aider et de partir à la recherche de son fils disparu. Elle est certaine que l’auteur de polars pourrait résoudre cette enquête, mais, in fine, le désire-t-elle vraiment ? Un roman singulier, à la fois, polar, fantastique, conte, roman noir, parfait pour intriguer les lecteurs prêts à se laisser emporter par l’imagination folle de Pierre Pelot !

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Fiche #1888
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Pierre Pelot lus par Vaux Livres


Stefan BRIJS

Courrier des tranchées
Héloïse d'Ormesson

20 | 592 pages | 15-09-2015 | 24€

A Londres, au début du XXème, John Patterson et Martin Bromley sont des amis véritables, même des frères de lait (« Le lait est plus épais que le sang »), c'est en effet la mère de Martin qui a nourri John à sa naissance. Lorsque la Première Guerre se déclare, leur vision diffère. Martin est exalté, même trop jeune, il n'envisage d'autres choix que l'engagement, il faut combattre et en découdre, affronter les Allemands, même en Angleterre. John trouve quant à lui son exaltation bien loin de la violence, dans la littérature et la poésie ce qui le décide à refuser de combattre malgré toutes les pressions de son entourage et tout particulièrement des femmes qui estiment son refus preuve de lâcheté. Son père distribue avec peine les lettres revenant du front, lettres donnant des nouvelles, apportant souvent un peu d'espoir illusoire ou lettres de mort annonçant le décès d'un frère, d'un père, d'un époux… John apprendra ainsi la mort de Martin dans une lettre que son père n'a pas distribuée. Et plus tard, sur le front, il aidera ses camarades à rédiger ces fameuses lettres, lettres souvent bien loin de la réalité : « Dans cette guerre, chacun tournait la vérité à sa façon. ». Il découvrira l'histoire tragique de cette mort qui l'interrogera sur la nécessité de la révéler. Stefan Brijs tout d'abord offre un angle de vue parfaitement original de la Première Guerre et fait également parfaitement ressentir les avis et attitudes opposés devant la guerre, questionne sur le courage, sur la bravoure, sur la lâcheté, sur l'engagement, sur la capacité de choisir librement et la prise des événements sur ces choix, sur l'humanité propre à chacun et ainsi rend son propos intemporel et cruellement d'actualité.

«  Un mauvais lecteur, c'est quelqu'un qui se promène en forêt sans voir les arbres. »

« Souffrir à cause du monde ou plutôt souffrir du monde. Ça va mille fois plus loin que la mélancolie. C'est prendre conscience que le monde dans lequel on vit ne répondra jamais à nos attentes. Et cette conscience ne cesse de peser toujours plus. »

« Le monde est comme il est. Soit on suit son mouvement, soit on y succombe. »

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Fiche #1696
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Daniel Cunin

Les titres de Stefan Brijs lus par Vaux Livres


Cécile HUGUENIN

La saison des mangues
Héloïse d'Ormesson

19 | 175 pages | 16-02-2015 | 17€

Une saga familiale sous forme de trois portraits de femmes sur trois générations qui traversent les continents, les pays, les coutumes et croyances, vivent l’exil et se confrontent au mélange des cultures, le tout entouré d’odeurs si caractéristiques. Le lecteur ne subit jamais ces destinées, il y participe (quasiment), Cécile Huguenin lui propose en effet à lui aussi un voyage, une destination, de trouver son chemin, libre à lui de s’échapper et d’aller au rendez-vous avec ces femmes exceptionnelles qui vont se révéler au gré de leurs rencontres et de leurs amours.

Premier roman

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Fiche #1593
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Cécile Huguenin lus par Vaux Livres


Aurélie DE GUBERNATIS

L'impasse
Héloïse d'Ormesson

18 | 380 pages | 20-07-2014 | 20€

Estelle, psychiatre parisienne, un mari, un fils, un métier captivant, une existence parfaite et passionnante. Enfin, presque ! Il faudrait pour cela qu’elle oublie son passé et le concours de médecine qu’elle a pourtant brillamment réussi. En effet, élève modèle, lors du dernier examen, elle avait fait une seule impasse, presque involontairement, et bingo, une fois le sujet lu, tout s’écroule, 5 années d’études pour rien. Elle se met à pleurer et croise le regard de son voisin, le sublime et brillant Josselin. Major de promo, coureur de jupons, toujours devant ! Il la regarde avec un sourire, et à la fin de l’épreuve, sans explication, il échange leurs copies. Elle réussit en volant ses résultats, il échoue puis disparaît et abandonne les études de médecine. Il s’en va, et restera pour Estelle l’illusion de l’amour parfait. Elle entamera alors une grande carrière avec cette blessure ouverte, indice de ce passé qui resurgira vingt ans plus tard. En effet, un soir, elle est appelée au chevet d’un homme qui a tenté de se suicider et elle le reconnaît immédiatement. Bouleversée, émue, troublée, il s’agit bien de Josselin. Régler le passer, en finir avec sa culpabilité ou soigner un malade, elle ne semble pas choisir et prend en charge totalement Josselin et l’amour qu’elle lui porte renaît immédiatement. Pour le protéger, elle choisit même de l’enlever et ils partent dans un road-movie où rapidement, la tension devient extrême, incidents troublants, témoignages inquiétants… Soigner Josselin ou sauver Estelle ? Le suspense va crescendo, l’angoisse croît, le danger rode, tous les ingrédients pour finir le roman à grande vitesse !

Ecouter la lecture de la première page de "L'impasse"

Fiche #1476
Thème(s) : Littérature française Polar/Thriller/Noir


Nicolas BARREAU

Le sourire des femmes
Héloïse d'Ormesson

17 | 18 pages | 02-04-2014 | 18€

Aurélie a hérité du restaurant familial « Le Temps des Cerises » à la mort de son père. Son ami vient de la quitter, désespérée, elle flâne sans but, au hasard des rues parisiennes, passe la porte d’une librairie et choisit un livre, « le sourire des femmes ». Ce livre va la sauver, elle le lit d’une traite, et se reconnaît immédiatement dans l’héroïne. De nombreux indices lui confirment qu’elle est l’héroïne de cette histoire. Interloquée, elle veut impérativement rencontrer l’écrivain anglais auteur de ce premier roman. Elle prend alors contact avec son éditeur et c’est le début d’aventures improbables au cœur de deux mondes (l’édition et la restauration) qui se télescopent, de rencontres ratées, de quiproquos, de mensonges, de trio amoureux. Romantique, plaisant, efficace.

"Je savais écrire des lettres et inventer des histoires. Des histoires capables de séduire une femme romantique qui ne croyait pas au hasard."

Ecouter la lecture de la première page de "Le sourire des femmes"

Fiche #1440
Thème(s) : Littérature étrangère


Gilles PARIS

L'été des lucioles
Héloïse d'Ormesson

16 | 225 pages | 30-01-2014 | 17€

Victor Beauregard a neuf ans, quelques certitudes, beaucoup de rêves et de projets. Pour l’instant, il a décidé d’écrire un livre, qu’il dédicacera peut-être dans la librairie de sa mère, pour partager avec ses futurs lecteurs ses dernières vacances avec sa mère et son amie Pilar et sa grande sœur Alicia. Ses parents se sont séparés, son père est donc hélas absent et en outre, il a toujours refusé d’occuper cet appartement à Cap Martin (« J’aimerais bien l’aider à grandir même si je suis petit en tout. »). Soleil, mer, orages, copains et copine occupent les journées jusqu’à la rencontre avec des jumeaux étranges. Mais rien ne peut effrayer le courageux et insouciant Victor ! Toujours aussi tendre, poétique et sensible les romans de Gilles Paris. Pas de grande théorie psychologique ou psychanalytique, simplement la sincérité, la naïveté, la fraîcheur et la candeur d’un enfant de neuf ans qui n’est pas pressé de grandir comme le lecteur n’est pas pressé de le quitter !

« Et si grandir c'était essayer de rendre sa vie meilleure, jour après jour ? »

Ecouter la lecture de la première page de "L'été des lucioles"

Fiche #1408
Thème(s) : Littérature française


Vonne VAN DER MEER

La femme à la clé
Héloïse d'Ormesson

15 | 208 pages | 31-08-2013 | 18€

Après la mort soudaine de son mari, sans expérience professionnelle aucune, ni ressources, Nettie, 59 ans, se trouva bien dépourvue… Femme au foyer, elle devait maintenant trouver un emploi, et vite ! Aussi, elle publia une annonce afin de proposer ses services de lectrice, variante des anciens Mitschlafer : « Femme, 59 ans, d’apparence maternelle, hanches larges, voix agréable, vient vous border et vous faire la lecture avant que vous vous endormiez. Discrétion assurée. Intentions sexuelles totalement exclues ». Nettie reçoit immédiatement des propositions et le lecteur accompagne cette lectrice novice à la rencontre d’une palette hétéroclite, enfants, adultes, femmes, hommes, de personnages qu’elle aidera à s’endormir, certes, mais aussi à qui elle redonnera goût à la vie. Ils lui confieront la clé de leur intimité et elle saura en faire bon usage au même titre que sa propre clé ! Et comme cela passe par la lecture, que demander de plus, le bonheur quoi ! Un voyage empreint de douceur, de tendresse et d’humanité.

Ecouter la lecture de la première page de "La femme à la clé"

Fiche #1348
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Isabelle Rosselin


Michel QUINT

En dépit des étoiles
Héloïse d'Ormesson

14 | 282 pages | 23-02-2013 | 19€

Sébastien Arnoux, grand espoir lillois de ligue 1 de football, finit sa carrière dans la Deûle où il est retrouvé mort. La police exclut rapidement la piste criminelle. Malgré le peu d’estime que Lisa sa sœur lui portait, beau mâle au fric facile, elle prend en charge l’enquête. Viennent la rejoindre le trouble Jules, « une dégaine de brigand calabrais, le genre à poil sombre… », et sa cousine, la pulpeuse Emma, étudiante en droit. Le trio part à la rencontre des milieux interlopes lillois, monde du sport, des paris et d’internet, monde de la nuit, des rencontres et de la prostitution. Lorsqu’un deuxième corps est retrouvé, Italien ami de Sébastien, chasseur de mafieux italiens, leur enquête prend tous son sens et est relancée. Michel Quint revient dans son nord avec toute sa poésie pour un récit entre roman noir et polar mais surtout bien ancré dans les dérives de notre société contemporaine.

« La rumeur est signe d’humanité. »

Ecouter la lecture de la première page de "En dépit des étoiles"

Fiche #1250
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Michel Quint lus par Vaux Livres


Pierre SZALOWSKI

Mais qu'est-ce que tu fais là, tout seul ?
Héloïse d'Ormesson

13 | 265 pages | 25-09-2012 | 19€

Martin Ladouceur dit Ladouce est une légende du hockey canadien. Au firmament de sa gloire, sa vie n’était que débauche, alcool, sexe, no limit ! Adulé de tous, la gloire l’a aveuglé. L’homme désinvolte, grossier et prétentieux rentre au pays pour retrouver son club d’origine. Il arrive seul et le reste. Le soir de noël, il doit se rendre à l’évidence, il passera ce réveillon dans un palace déserté. N'y demeurent qu’un concierge, un groom, et une femme de chambre et Martin son fils de sept ans. Ce petit bonhomme, sans crier gare, saura faire exploser la carapace d’arrogance de l’ex-star et ce cadeau inattendu lui révèlera des sentiments inconnus ou oubliés de longue date. Une belle et fraîche rencontre.

Ecouter la lecture de la première page de "Mais qu'est-ce que tu fais là, tout seul ?"

Fiche #1188
Thème(s) : Littérature étrangère

Les titres de Pierre Szalowski lus par Vaux Livres


Marc MICHEL-AMADRY

Deux zèbres sur la 30ème Rue
Héloïse d'Ormesson

12 | 118 pages | 06-05-2012 | 17€

Mahmoud Barghouti dirige le modeste zoo de Gaza ou du moins ce qu’il en reste, les derniers zèbres viennent de mourir à son grand désespoir et à celui des enfants de Gaza. Pour eux, il peint des rayures à deux ânes emblématiques. James, journaliste américain du New York Times quelque peu désabusé, fortement ému par cet acte improbable, y voit un symbole d’espoir et de paix. La rencontre de ces deux hommes les bouleverse au plus profond d’eux-mêmes et bouscule leurs destins. James voit en Mahmoud un nouveau but de vie, il décide de l’épauler et l’incite à créer un grand zoo, « le zoo de la joie », afin que les enfants de Gaza retrouvent un grand sourire dans ce lieu déshérité. Le Palestinien et l’Américain se retrouvent quasiment par hasard liés par un projet universel et qui émeut tout un chacun. Autour de ce projet gravitent deux couples entre Berlin, Paris, New York voire Gaza (trop peu ?), les vies s’entremêlent, se croisent au gré des rencontres, le destin révèle parfois de bonne surprise ! Une jolie fable optimiste qui par le portrait de cinq personnages en quête de bonheur et de partage démontre que la volonté, l’engagement sans calculs ni retenue et le hasard des destins peuvent encore générer une belle harmonie.

Premier roman

Ecouter la lecture de la première page de "Deux zèbres sur la 30ème Rue"

Fiche #1122
Thème(s) : Littérature étrangère


Viviane CHOCAS

Je vais beaucoup mieux que mes copains morts
Héloïse d'Ormesson

11 | 175 pages | 07-02-2012 | 17€

Blanche, jeune femme tourmentée de 27 ans "qui fait tout à l'envers, même l'amour" se fait embaucher par le chef animateur de la maison de retraite des Roses. Responsable d'un atelier d'écriture, elle accueille un peu perdue et paniquée neuf pensionnaires aux caractères disparates. Blanche se démène pour réactiver ces vieilles têtes, réussit à les faire chanter et danser, les langues se délient, "l'un après l'autre se distribuent la parole, poussant dans ses retranchements la jeune femme blême". Le groupe retrouve la forme, des envies et le gang formé enlève Blanche et part poings levés pour une folle épopée où chacun se révèlera. Une très belle aventure mouvementée prétexte à une série portraits aussi émouvants qu'hétéroclytes sous la prose délicate de Viviane Chocas.

"La vie ne sera jamais confortable. Aimer n'est jamais confortable."

Ecouter la lecture de la première page de "Je vais beaucoup mieux que mes copains morts"

Fiche #1070
Thème(s) : Littérature française


Michel QUINT

Les amants de Francfort
Héloïse d'Ormesson

10 | 234 pages | 06-07-2011 | 18€

Florent dirige une petite maison d’édition « En colère ». Il est exigeant, ne partage pas la gestion mercantile de certains de ses collègues mais pourtant rencontre le succès. Aller au salon du livre Francfort est peut-être une concession professionnelle mais surtout personnelle. Il refusait de se rendre en Allemagne depuis que son père s’y est fait tuer étrangement. Dès son arrivée, les évènements s’enchaînent : le salon du livre, son atmosphère et ses petites affaires, un double meurtre d’éditeurs, un coup de foudre pour une énigmatique et jolie brune qui semble le manipuler. Cette enquête à rebondissements, aux multiples ramifications, nous plonge dans l’action et les luttes politiques d’après-guerre, l’histoire du STO, la réinsertion possible ou non des anciens nazis tout en rappelant le poids de la guerre dans la vie des survivants (« …la guerre dévore aussi les enfants de ses enfants. »). Michel Quint restitue une nouvelle fois avec brio l’ambiance de l’après-guerre bridée par les suites du conflit grâce, cette fois, à une intrigue dense et complexe renforcée par un suspens croissant. Un cru 2011 sous forme de puzzle à dévorer !

Fiche #980
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Michel Quint lus par Vaux Livres


Pierre SZALOWSKI

Le froid modifie la trajectoire des poissons
Héloïse d'Ormesson

9 | 222 pages | 30-08-2010 | 18€

Dans un quartier de Montreal, en 1997, un garçon de dix ans reçoit pour Noël un camescope, cadeau guère apprécié par sa mère. Le couple est balloté, l'enfant le ressent. Cela est confirmé quelques jours plus tard lorsqu'ils lui annoncent maladroitement leur séparation. Ils séparent tout en deux, les biens, le garçon. Il ira une semaine sur deux chez chacun d'eux ("comment pouvaient-ils imaginer que je serai plus heureux sans eux deux"). Ecoeuré, désemparé, il se morfond et demande au ciel de l'aider. Sa réponse vient le lendemain ! Une tempête de verglas aussi exceptionnelle qu'inattendue paralyse le quartier. Le père quitte pourtant le foyer, mais la vie du quartier est bouleversée par des évènements incroyables. Dans l'adversité, les personnages se révèlent ! Julie la danseuse au grand coeur, Boris le thésard égocentrique amoureux de ses poissons, les deux frères Michel et Simon aussi discrets que solidaires, les comportements, réactions, loin d'être gelés seront cependant profondément biaisés par cet épisode glacial ! Les poissons de Boris comme les humains voient leurs quotidiens bouleversés : "le froid modifie la trajectoire des poissons ; la nature est bien faite". Une belle palette de personnages face à des conditions extrêmes pour un roman optimiste et plaisant.

Premier roman

Fiche #824
Thème(s) : Littérature étrangère

Les titres de Pierre Szalowski lus par Vaux Livres


Damien LUCE

Le Chambrioleur
Héloïse d'Ormesson

8 | 202 pages | 13-02-2010 | 15€

L’enfance peut aussi être le temps de la solitude : la petite Jeanne Chemin s’isole dans sa tristesse, ses parents trop occupés la délaissent, les petits gestes d’amour sont absents, la distance et la froideur dominent. Heureusement l’enfance est pleine de ressors et Jeanne a l’imaginaire qui vagabonde, elle se crée un monde extraordinaire dont le héros est Paulin, jeune Apollinaire cambrioleur, qui la visite les soirs où ses parents se rendent à l’opéra. Paulin, cambrioleur amateur, clochard émérite, l’entraîne vers la vie, vers les bas-fonds parisiens mais qui est vraiment cet homme ? Deux mondes se rencontrent sans jamais s’unir et Jeanne pourra-t-elle revenir indemne de ce voyage ? Un duo attachant.

Premier roman

« Les Chemin font partie de ces adultes qui se persuadent d’éduquer leurs enfants en les inondant d’activités extrascolaires. Gymnastique le lundi, équitation le mardi, piano le mercredi, solfège le jeudi, danse le vendredi, piscine le samedi… La méthode est de les arroser au maximum, en se disant qu’il en germera bien quelque chose. »

Fiche #717
Thème(s) : Littérature française


Corinne ROYER

M comme Mohican
Héloïse d'Ormesson

7 | 271 pages | 27-08-2009 | 18€

Claire est photographe, la quarantaine, marié à Alexandre et deux enfants. Elle retrouve un homme qu’elle a connu lorsqu’elle avait vingt ans, M. est devenu un homme de pouvoir en vue. Elle tombe à nouveau amoureuse et conte ses rencontres, ses rendez-vous, ses attentes, sa passion. Tiraillée entre deux hommes, Claire Chaque chapitre où Claire s’expose, en miroir, lui répond le récit d’Esmeralda, son ange gardien, qui raconte à sa façon ce qui se passe dans l’âme de « sa petite ». Deux versions des faits parfois convergentes, parfois divergentes. Aux côtés de Claire, depuis toujours, subsiste Pierre « un enfant qui n’aurait jamais franchi le cap de l’adolescence », Pierre si sensible et qu’elle s’efforcera sans relâche d’aider. Les rapports entre Claire et M. sont au centre du livre, mais moult thèmes l’enrichissent : l’amour, le désir, la sexualité, le pouvoir, les élections, la famille, le bonheur, les loisirs, l’art… Un récit vif, tumultueux et bien ancré dans notre monde.

Premier roman

Fiche #641
Thème(s) : Littérature française


Joanne DRYANSKY

Gerry DRYANSKY

L'extraordinaire histoire de Fatima Monsour
Héloïse d'Ormesson

6 | 334 pages | 18-03-2009 | 21€

Fatima Monsour est une modeste femme de ménage dans son île de Djerba que les aléas de la vie ne gâtent pas : son cousin qu’on lui a donné comme mari l’a répudiée et est parti pour les Etats-Unis. Sa mère est morte. Mais la mort accidentelle dans la fleur de l’âge de sa sœur Rachida, la superbe Rachida, va bouleverser l’existence de Fatima. Rachida, femme de ménage non déclarée, était aux services de la vieille Comtesse Merveil du Roc, aristocrate maniaque et fortunée du XVIème. Pour tenter de se racheter, la Comtesse propose l’emploi à Fatima et lui paie le billet d’avion. Le premier contact de Fatima en djellaba orange avec Paris est mitigé… surtout qu’elle ne sait pas lire le Français. Heureusement Victorine, joviale et humaine Africaine guide ses premiers pas. En satisfaisant les exigences de la Comtesse et de sa chienne labrador Emma, Fatima se lie d’amitié avec quantité de personnages tous plus pittoresques les uns que les autres. Progressivement les liens avec sa patronne se tissent surtout qu’Emma lui devra une fière chandelle… Elle en devient même indispensable, belle revanche pour « la femme la plus malchanceuse de Batouine », et le meilleur est pour la fin ! Caractères simples et pittoresques, situations cocasses ou banales, étude de mœurs et de conditions humaines, sans caricatures mais en finesse font de « l’extraordinaire histoire de Fatima Monsour » un joli et plausible conte de fées. Une grande respiration !

Fiche #538
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Marianne Véron


Richard ANDRIEUX

L'Homme sans lumière
Héloïse d'Ormesson

5 | 131 pages | 24-01-2009 | 16€

Gilbert Pastois, retraité d’un service comptable d’une fabrique de chaussures, est triste, vide et usé, sans envie. Il croise dans un café un homme qui semble aussi désespéré que lui et reconnaît en lui son double. Il lui écrira les lettres qui constituent ce récit, lettres qu'il ne postera pas lui-même (il se meurt de ne jamais oser) et qui narrent sa vie : « à défaut de n’avoir jamais brillé, je suis devenu un homme sans lumière ». Isolé durant toute son existence (il n’a pu retenir aucune des 6 ou 7 femmes qu’il a connues), il parcourt un long tunnel noir qui se rétrécit jour après jour où tout est sombre. Très lucide, sur sa vie et sa personne, à l’heure du bilan, il est sans complaisance (« Oui cet homme qui toute sa vie a cherché une étoile sans jamais la trouver, et a fini par se noyer dans un océan de pénombre au milieu des tempêtes, c’est moi. »). Son double est aussi un homme seul à la vie étriquée et même si le suivre lui redonne un souffle temporaire de vie, cela ne pourra le sauver. Au contraire, Gilbert se réfugiera dans l’alcool jusqu’au drame final. Le destin triste et le récit d’une vie grise d’un homme qui n’a pas pu ou su trouver son étoile.

« La vie n’est faite que pour les gens heureux »

Fiche #507
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Richard Andrieux lus par Vaux Livres


Eric GENETET

Le fiancé de la lune
Héloïse d'Ormesson

4 | 124 pages | 22-08-2008 | 15.22€

Arno Reyes quand il parle de lui dit qu’il est « un singe » : il parcourt le monde pour grimper sur à peu près tout moyennant une forte rémunération ce qui lui permet de ne pas travailler continuellement. Il court d’aventures en aventures, professionnelles et amoureuses, sans se projeter dans un avenir toujours incertain. Puis, un jour, c’est LA rencontre : coup de foudre fulgurant lorsqu’il rencontre Giannina, chanteuse de jazz. Ils se découvrent, ils s’aiment, Arno pose enfin ses valises pour vivre une passion mais les passions sont souvent éphémères… Un livre qui, comme cette passion, se lit sur un rythme effréné.

« Il peut se passer n’importe quoi sur la planète, chaque seconde un homme ou une femme croit tomber amoureux dans ce monde cynique qui avance, facétieux, avec ses drames et ses désordres. L’amour, petite bête à bon Dieu, n’en a rien à foutre. Il respire et basta cosi. Il a existé et il existera encore, emporté par les pires lames de fond. … Tout passe, tout casse, sauf l’amour. Pourquoi ? »

Premier roman

Fiche #452
Thème(s) : Littérature française


Ceridwen DOVEY

Les liens du sang
Héloïse d'Ormesson

3 | 215 pages | 27-07-2008 | 20€

Ceridwen Dovey pour son premier roman a choisi de décrire les rouages d’un pouvoir absolu sous l’angle de son intimité et de son entourage. Un coup d’état vient de réduire le Président despote au rang de prisonnier. Il est accompagné dans sa résidence surveillée par son cuisinier, son portraitiste et son coiffeur, trois fonctionnaires dévoués qui organisait une grande part de son quotidien. Trois hommes insensibles jusqu’alors aux dérives de ce pouvoir absolu. Les portraits se succèdent révélant page après page l’intimité de ces hommes, de leurs femmes et de leurs enfants. Portraits se répondant en miroir dans l’arrogance, la violence et l’insouciance du pouvoir. Portrait après portrait, le spectre s’élargit démontrant que le despotisme s’attaque subrepticement à l’intimité. Puis, peu à peu, un despote remplace l’autre… Pouvoir quand tu nous tiens… Mais ces trois fonctionnaires pourront-ils encore feindre d’ignorer les dérives du pouvoir qu’ils servent ?

Premier roman

« Les êtres humains se débarrassent les uns des autres, ils s’installent dans les lieux des vaincus, et procèdent à leurs tâches quotidiennes : on se rase dans le lavabo de l’ancien Président, on se regarde dans son miroir, on range ses vieilles chaussettes dans le tiroir de ses sous-vêtements. Ensuite, cela m’a fait penser à la contamination, est-ce qu’une personne mauvaise laisse derrière elle de mauvaises choses dans ses lieux, secrète le mal comme de l’air vicié : est-ce qu’on peut l’attraper comme un rhume ? »

Fiche #425
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Jean Guiloineau


Pierre PELOT

Les Normales saisonnières
Héloïse d'Ormesson

2 | 222 pages | 19-08-2007 | 19€

La Bretagne hors-saison est calme. Pont-Croix près de Douarnenez n’échappe pas à cette quiétude alors que Cochise Datier s’installe dans un hôtel de la côte. Retour aux sources ? Pas sûr... Il a un revolver dans son sac et des souvenirs de sa femme disparue dans la tête. Il s’en va à la recherche d’un ami du passé pour une rencontre ou pour une vengeance ? Il vous faudra patienter pour le découvrir !

« Je t’aime, dit-elle, à travers les bruits gentils de la neige crissant sous elle. Il la crut. Pour le malheur caché sous l’enchantement, il la crut. C’était donc ça, venu au monde. »

Fiche #271
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Pierre Pelot lus par Vaux Livres


Richard ANDRIEUX

José
Héloïse d'Ormesson

1 | 118 pages | 27-07-2007 | 15€

José, petit garçon hypersensible, vit seul avec sa mère. Peu à peu, José se crée son univers propre, un monde réservé auquel il est le seul à avoir accès. Il déplace les mots, changent leur sens, renomme les objets, s’invente des amis qui ont l’exclusivité de sa parole. Mais ce monde se referme peu à peu sur lui, il en devient le seul acteur, le seul maître. Il ignore son entourage et sa mère se retrouve exclus. Désespérée devant ce mutisme et cette mise à l’écart, elle sombre dans l’alcoolisme. La pédopsychiatre reste impuissante ("Madame Solère n'a jamais eu d'enfant ; elle aide ceux des autres... Dis-moi José, est-ce que tu aimes faire plaisir aux autres ? Ben oui, puisque je les laisse tranquilles !"). L’hospitalisation de José ne semble pourtant pas pouvoir le ramener à la vie « réelle » . Un déclic sera-t-il possible ?
Une histoire menée avec pudeur, émotion et sensibilité sur un enfant envahi par son imaginaire.
Premier roman

Fiche #262
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Richard Andrieux lus par Vaux Livres





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