« Recomposez, si vous le pouvez, les fictions aristocratiques ; essayez de persuader au pauvre, lorsqu'il saura bien lire et ne croira plus, lorsqu'il possèdera la même instruction que vous, essayer de lui persuader qu'il doit se soumettre à toutes les privations, tandis que son voisin possède mille fois le superflu : pour dernière ressource il vous faudra le tuer. »
Chateaubriand

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Michel Bezbakh

Michel BEZBAKH

Le gars qui allait quelque part
Buchet-Chastel

1 | 136 pages | 07-08-2024 | 17.5€

en stock

C’est l’histoire d’un mec de 42 ans qui monte dans sa 207 blanche avec l’essentiel, ses papiers, ses clés, et ses clopes. Il invite le lecteur à s’asseoir à ses côtés et à l’écouter, il saura tout. Il reprend tout depuis le début, de son enfance à ses 40 ans, pour expliquer ce qui l’a amené vers ce voyage. Le récit est rythmé, le propos direct, le langage très oral. Mickaël nous parle de sa mère, de ses potes (notamment du foot), de ses soirées, de ses nuits, et puis de Clara, son amour, et enfin de l’arrivée de son fils qui dérègle son couple. Il se sent éloigné de ce fils, se questionne, jusqu’au jour où il le découvre sur la plage avec un Hollandais. Tremblement de terre (« ... j’aurais préféré avoir un nazi chez moi qu’un gros gay. »), catastrophe ! Clara ne sourit plus, l’atmosphère se tend, Mickaël attend les dix-huit ans de son fils pour le virer. En réalité, c’est lui qui se fait jeter ! Quand il réussit enfin à se confier à un de ses amis, il lui conseille ce voyage, de ne pas se retourner et de faire le premier pas : « Je sais pas toujours très bien pourquoi on en a fait mais ça c’est sûr, c’est pas pour se prolonger soi-même, c’est pas non plus pour les haïr. Ils peuvent aimer Cendrillon ou Mowgli finalement on s’en bat les couilles c’est leur délire, c’est pas au gamin de s’adapter au daron c’est l’inverse. ». Avec une liberté de ton, un langage jeune et un flux soutenu, Michel Bezbakh nous offre pour son premier roman le portrait d’un jeune avec une vie bien ancrée dans notre temps et un chemin tortueux vers la paternité.

Premier roman

« La solitude à la limite c’est pas tellement ça le problème, le problème c’est d’y tomber. »

Ecouter la lecture de la première page de "Le gars qui allait quelque part"

Fiche #3223
Thème(s) : Littérature française