« Pourquoi s’attache-t-on à ces choses là, qui nous détruisent, sous prétexte que c’est notre histoire ? »
Régine Detambel
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Paul se remet à peine de son divorce lorsqu’il rencontre Ava. Quant à elle, elle vient de quitter pour la nième fois un petit ami. Immédiatement naît entre eux une relation singulière, une ambiguïté étrange, un lien fort qui leur permet d’absolument tout se dire, sans aucune retenue, même leurs expériences sexuelles, complicité partagée. Ils se frôlent, se touchent, s’observent, s’apprécient, s’entraident, relation fusionnelle, connivence absolue, peur de se perdre. Amitié ? Est-ce possible ? Sont-ils réellement sincères ? Le désir mutuel pourra-t-il rester inopérant ? Paul pourra-t-il se contenter de ses fantasmes ou saura-t-il oser ? Fiodor, le Golden de Paul, observe d’un œil compréhensif et doux ces deux là se dépatouiller dans une relation tendre et sensible.
Ecouter la lecture de la première page de "L'année du chien"Fiche #2508
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Daniel Cunin
A Londres, au début du XXème, John Patterson et Martin Bromley sont des amis véritables, même des frères de lait (« Le lait est plus épais que le sang »), c'est en effet la mère de Martin qui a nourri John à sa naissance. Lorsque la Première Guerre se déclare, leur vision diffère. Martin est exalté, même trop jeune, il n'envisage d'autres choix que l'engagement, il faut combattre et en découdre, affronter les Allemands, même en Angleterre. John trouve quant à lui son exaltation bien loin de la violence, dans la littérature et la poésie ce qui le décide à refuser de combattre malgré toutes les pressions de son entourage et tout particulièrement des femmes qui estiment son refus preuve de lâcheté. Son père distribue avec peine les lettres revenant du front, lettres donnant des nouvelles, apportant souvent un peu d'espoir illusoire ou lettres de mort annonçant le décès d'un frère, d'un père, d'un époux… John apprendra ainsi la mort de Martin dans une lettre que son père n'a pas distribuée. Et plus tard, sur le front, il aidera ses camarades à rédiger ces fameuses lettres, lettres souvent bien loin de la réalité : « Dans cette guerre, chacun tournait la vérité à sa façon. ». Il découvrira l'histoire tragique de cette mort qui l'interrogera sur la nécessité de la révéler. Stefan Brijs tout d'abord offre un angle de vue parfaitement original de la Première Guerre et fait également parfaitement ressentir les avis et attitudes opposés devant la guerre, questionne sur le courage, sur la bravoure, sur la lâcheté, sur l'engagement, sur la capacité de choisir librement et la prise des événements sur ces choix, sur l'humanité propre à chacun et ainsi rend son propos intemporel et cruellement d'actualité.
« Un mauvais lecteur, c'est quelqu'un qui se promène en forêt sans voir les arbres. »
« Souffrir à cause du monde ou plutôt souffrir du monde. Ça va mille fois plus loin que la mélancolie. C'est prendre conscience que le monde dans lequel on vit ne répondra jamais à nos attentes. Et cette conscience ne cesse de peser toujours plus. »
« Le monde est comme il est. Soit on suit son mouvement, soit on y succombe. »
Fiche #1696
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Daniel Cunin