« La vie, elle, s’écrit directement au propre. Ni gomme, ni rature, ni page arrachée, recommencée, recopiée ne lui sont accordées. »
Marie France Versailles
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L’histoire de Giula et de Salvatore débute alors qu’ils sont enfants sur une petite île italienne face aux côtes africaines. Elle est Milanaise, il est natif de l’île. Ils se côtoient pendant les vacances, elle est la fille d’un architecte riche et reconnu originaire de l’île mais qui l’a quittée pour ses études, il est le fils d’un pêcheur de l’île. Ils vont jouer ensemble, apprendre à se connaître, puis à s’aimer. Adolescents, ils font l’amour pour la première fois sur une petite plage isolée, instant de tendresse et de douceur absolu. Mais l’âpreté de la vie les rattrape immédiatement puisque le corps d’un gamin s’échoue sur la plage, un gamin qui avait comme eux rêvé d’autre chose. Moment fondateur, Giula et Salvatore sont liés à jamais. Ils se quitteront, se retrouveront, partiront, reviendront, mais toujours, malgré leur milieu différent et le chemin de la vie qui les éloigne, ils partageront le souvenir de cet instant double. « Les tortues reviennent toujours » nous relate donc avec sensibilité la relation entre Giula et Salvatore mais aussi le comportement dans cette île devant l’arrivée des migrants. Un texte malgré l'arrière-plan thématique d’une grande douceur et d’une grande humanité.
« Expliquer qu’un pays qui ne se souvient pas d’avoir été un peuple migrant n’a ni futur ni passé. »
Fiche #2309
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Jacques Van Schoor