« ... j’ai découvert qu’on ne peut pas balancer un enfant sans sourire... Les petits ont ce pouvoir, ils imposent leur joie au mal-être ordinaire des adultes. »
Eva Baltasar
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Lorsque Ariadna avec son compagnon vient s’installer pour un an à Pueblo Chico, le petit village de montagne où est né son père, inconsciemment, elle sait peut-être que ce retour aux sources lui ouvrira les portes de silences, de secrets inavoués. Son père en effet ne lui a jamais rien confié à propos de son passé. Le village se meurt, ne restent que quelques vieux, des taiseux. Le Franquisme a laissé des traces dans tous ces villages qui à l’époque étaient séparés en deux camps distincts, opposés et irréconciliables. Ariadna va aller au devant des derniers habitants, tenter de s’en rapprocher, notamment de Pedro, au regard pénétrant et à l’envie de vengeance persistante. Rencontre après rencontre, mot après mot, Ariadna suivra les traces de son père. Après une terrifiante guerre civile, le récit démontre parfaitement et douloureusement, que subsistent d’un côté une haine et une envie de vengeance bien vivantes et de l’autre, malgré toute l’horreur des actes commis, l’envie d’un retour à une vie banale et sans histoire faisant fi, sans le reconnaître ni l'assumer, d’un passé horrible et inhumain.
« … il y a des lieux qui se rappellent, des lieux où, si tu t’arrêtes et que tu écoutes attentivement, il y a des voix qui racontent des choses. Mais il faut vouloir écouter. Par malchance, seuls écoutent ceux qui connaissent déjà les histoires des lieux. Les autres, ceux qui ont provoqué les faits ou ceux qui en savent quelque chose par peur ou par honte, nient l’existence de ces voix. »
« Qui vas-tu pardonner, quand personne ne t’a demandé pardon ? »
Fiche #3258
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Marianne Millon