« Ouïr, c’est obéir, adhérer à un commandement. Je n’entends pas donc je n’obéis pas. Je fais ce que je veux de moi et des autres. La musique crée le monde et le musicien avec lui. Mon corps sort du ventre de bois, l’instrument m’accouche, me rend à la vie. Avant, dans le silence, j’étais mort. A présent, sur la portée, je vibre et je sens. »
Cécile Ladjali
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La narratrice habite Londres et revient en Charente-Maritime sur les traces de son passé : la maison de la Nonna, sa grand-mère, vient d’être vendue et son père l’invite pour une dernière visite, une dernière rencontre propice à feuilleter l’album familial de sa famille d’immigrés italiens. Dans la froideur et le silence de la maison, elle retrouve page après page, photo après photo, Valentino, son grand-père aux métiers multiples mais toujours éreintant (ouvrier agricole, maçon…) et toujours exploité, l’apprentissage de la langue, les difficultés d’intégration, le passage de Valentino en sanatorium au plateau d’Assy, les instants partagés avec son frère dans la maison et à l’extérieur... Cette jeunesse évidemment a laissé des traces même si l’on ressent leur évanescence et un lien familial pas totalement abouti qu’aujourd’hui seulement, tardivement, l'examen des regards des photos de l’album tente de renouer. Un récit qui remonte le temps pour retrouver en toute simplicité l’histoire et le quotidien d’une famille d’immigrés italiens.
Ecouter la lecture de la première page de "Le mur de l'Atlantique"Fiche #2956
Thème(s) : Littérature française
Le petit chat d’Anna est mort. Anna traverse en effet le hall de son immeuble avec un petit coffre fait pour transporter les chats, mais cette fois, le chat est mort, il ne bouge plus. Et Anna est interdite, où l’enterrer ? Elle part donc dans une longue quête avec la dépouille de son chat. Et ça n’est pas si simple de trouver un espace libre ni de se séparer de son chat. Alors Anna va aller de rencontre en rencontre. « Nécrologie d’un chat » suit le parcours d’une femme sur trois jours qui perd le contrôle de sa vie, ne semble plus la maîtriser, ni son destin, elle suit un chemin abstrait comme une fuite, dévie après un obstacle, semble attendre voire souhaiter le suivant. On a rapidement la sensation qu’un gouffre s’ouvre tranquillement sous ses pas, d’abord subrepticement puis de plus en plus clairement. Et rien n’empêchera la chute. Tout ça pour un chat ? Ca serait trop simple ! Un texte âpre qui se lit d’une traite face une femme que rien ne pourra sauver, vous ne saurez rien d'Anna et néanmoins vous ne l'oublierez pas.
Fiche #2342
Thème(s) : Littérature française