« La beauté, en dernier recours, pour sauver l’humanité. L’idée lui plaît… La beauté est un axe fixe autour duquel tout le reste tourne. Et l’art, dans son ensemble, résistera à l’usure, à la défaite… Si la beauté disparaît, plus personne ne saura qu’elle peut exister, et alors notre monde sera sans espoir. »
Claudie Gallay
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Ils ont un an d’écart et ne se quittent pas à Thetford Mines, ville de l’industrie québécoise de l’amiante dans les années 80. Steve, neuf ans, et le petit Poulin, dans un environnement évidemment impacté par les mines, jouent, partent à l’aventure, courent sur les terrils, construisent des cabanes, partagent leurs BD et magazines. Ensemble, ils ont créé un cocon de bonheur dans l’insouciance qu’ils ne retrouvent pas à la maison, tout du moins Steve qui a une mère malade en retrait et un père mineur dur, sans bienveillance, tendresse ni amour : « Mon père ne me détestait pas : il ne m’aimait pas spécialement. Je pouvais le comprendre – ainsi que ceci : moi, je le détestais. Moi j’en avais peur. ». Une relation qui va peser davantage après le drame : un jeu qui tourne mal et Steve reste seul avec sa culpabilité, perdu sans son ilot de bonheur disparu. Il déborde de douleur, de mélancolie et de colère et aura constamment du mal à mobiliser son « bon feu ». Deux enfants qui se créent un paradis mais espace fragilisé par des vies familiales impactées par un monde déjà percuté par moult catastrophes. Un premier roman avec un style très maîtrisé tant dans les descriptions des sentiments et des émotions, des relations humaines que de la nature.
Premier roman
Fiche #3230
Thème(s) : Littérature étrangère