« Non, dit grand-mère, le silence n’existe pas. Tout s’entend. Ce que nous appelons silence, ce n’est pas le silence, ce n’est que notre propre surdité. Si nous n’étions pas aussi sourds, le monde ne serait pas aussi méchant. Mais heureusement, il y en a quelques-uns qui entendent. »
Stig Dagerman
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« La vacuité prolifère, s’instille dans chaque moment de la vie. La lumière nous quitte quand nos têtes reposent sur l’épaule du monde. » Cri de révolte, chemin de résistance, face à la noirceur du monde et des hommes, Eve Lerner propose des pistes pour entrevoir un filet de lumière pour un instant ou plus, « boire le lait des étoiles », « passe le reste de ta vie à t’émerveiller »… Une lueur parfois dérisoire face à la violence du monde et aux pulsions de mort qui le secouent. Certains se retirent, d’autres courbent l’échine ou tournent la tête, d’autres encore hurlent leur colère mais « Il faut tenir… Tenir la résistance à bout de bras… Pouvoir encore dire à un être, à une idée : je tiens à toi. » Comme toujours chez Diabase, un court texte au style affirmé, le journal d’Eve Lerner, entre désespoir et espoir, toujours avec une extrême lucidité, éclaire un chemin pour dévier du destin mortifère annoncé. Un récit qui mérite une lecture à voix haute tant il est percutant et qui finit en apothéose avec un dernier chapitre Entre-deux d’une poésie absolue.
Fiche #3268
Thème(s) : Littérature française