« Car à quoi sert un roman, si ce n’est recommencer la vie que l’on a ratée et rendre ainsi cette dernière un peu supportable ? »
Claude Bard
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Les ombres nues confirme la sensibilité et la délicatesse soulignées par les précédents romans de Patrick Martinez. La forme ici vient renforcer la finesse du récit qui dévoile les souvenirs qui hantent le narrateur : la mort de son père, la folie de sa mère, ses amours et ses rencontres passés, son rapport à l’écriture... Une revisite du passé pour l’appréhender différemment, avec un œil plus apaisé. Une page avec une phrase en italique, un texte qui complète, ou vice-versa, comme les ombres qui nous devancent ou nous suivent ; les images jaillissent à la lecture éclairant peut-être les ombres du passé. Des ombres d’un passé souvent douloureux, rappelé avec douceur, sans cris, pleurs ou révolte, une mise à nu avec des mots pour ne pas oublier : « Ses mots l’un après l’autre choisis pour lutter avec lui contre l’oubli. »
« Pouvait-il s’agir de quelque chose dont il était incapable de se dire même à soi juste un mot ? »
Fiche #3303
Thème(s) : Littérature française